Suite à ma tribune Pour une souveraineté nationale de gauche, qui mentionne certaines ambiguïtés d’une initiative du site La Sociale, ses co-initiateurs Jacques Cotta et Denis Collin ont répondu en qualifiant mon article de « saloperie fielleuse » (sic) qui répandrait « le poison de la calomnie ». Ils martèlent notamment que j’aurais tiré les sources de ma tribune, publiée le lundi 7 janvier sur mon blog, d’un article du Figaro aux citations similaires publié lui le vendredi 11 janvier. Accusation pour le moins curieuse… S’il ne s’agit pas d’une coïncidence, il est vraisemblable que ce soit, à l’inverse, le Figaro qui ait repris les citations de ma tribune (sans même le mentionner).
Comme les co-auteurs de La Sociale ne citent pas mes arguments, je rappellerai simplement que mon blog Nation inclusive défend la perspective d’une sortie de l’UE sur des bases clairement antiracistes, populaires et inclusives. Ai-je cherché à les calomnier? Non : je ne m’appuie que sur leurs propres citations (sur la xénophobie, sur l’immigration, sur le gouvernement Salvini…), ainsi que sur celles de Jacques Sapir, en prenant garde de ne pas caricaturer leur propos. Un désaccord de fond ne constitue pas une « invective » ou une attaque personnelle.
Je maintiens qu’il existe des conceptions antagoniques de la souveraineté, et qu’aucune réponse n’a été apportée à mes arguments. Il est également curieux que Jacques Cotta et Denis Collin m’accusent de ne pas vouloir « discuter » et de ne pas avoir été présent à leur réunion du samedi 12 janvier pour débattre, alors même qu’il s’agissait d’une journée importante de mobilisation des Gilets Jaunes, mouvement où se joue véritablement la souveraineté populaire. Plutôt que d’alimenter une polémique stérile, je les prends donc au mot, en leur proposant que nous menions ce débat indispensable sur les différentes conceptions de la souveraineté, avec des arguments de fond et sans invective.